Les victoires des martyrs - Alphonse de Liguori
Saint Alphonse était dans sa quatre-vingtième année, lorsqu'il écrivit les Victoires des Martyrs, qui ont paru en 1776.
Il venait d'être déchargé par Pie VI du fardeau de l'épiscopat, qui lui pesait tant, mais non de celui de sa Congrégation, qui lui fournit une retraite bien laborieuse. En outre, il dut composer cet ouvrage au milieu de grandes souffrances, dit le père Tannoia. Le royaume de Naples, ajoute-t-il, reçut ce nouveau fruit du zèle de notre Saint avec une satisfaction générale ; et au jugement du chanoine Fabius Massa, l'Église a dû en retirer une grande utilité, rien n'étant plus propre, surtout dans ces temps calamiteux, à raffermir la foi et à rallumer la piété.
Mais la lecture d'un tel livre n'est pas moins utile dans notre siècle, et il en sera de même dans tous les temps. La constance des fidèles sera toujours éprouvée, la piété toujours persécutée par les ennemis de Jésus-Christ. D'autres souffrances même ne manqueront pas ; car le chemin du ciel est semé de toutes sortes de tribulations. Telle a été la voie suivie par le divin Maître. Et il nous avertit que ses disciples et ses serviteurs doivent être traités comme lui. Mais il nous assure que l'épreuve ne sera jamais au-dessus de nos forces, et qu'il est prêt à secourir ceux qui l'invoquent. En conséquence, il nous ordonne d'avoir une confiance inébranlable au milieu des plus vives angoisses, puisqu'il a rendu d'avance notre victoire certaine. Il veut même que nous soyons alors transportés de joie, en considérant les récompenses éternelles qu'il nous a préparées pour des peines d'un moment.
Réédition de 1863, 134 pages, format A5.
TABLE DES
I. Vertus pratiquées par les Saints Martyrs dans les combats qu'ils ont soutenus contre leurs persécuteurs. II. Fruits à retirer de la considération des vertus pratiquées par les Martyrs dans leurs combats. Prière aux Saints Martyrs pour obtenir leur protection.
(PREMIÈRE PARTIE. MARTYRS DES PREMIERS SIÈCLES.)
DEUXIÈME PARTIE. MARTYRS DU JAPON.
Avertissement § I. Croix miraculeuse trouvée près d'Arima. Persécution dans le royaume de Bungo. Joram Macama. Courage des chrétiens. § II. Persécution exercée par l'empereur Taïcosama. Beau zèle des Chrétiens. Vingt-six Martyrs crucifiés à Nangasaki. § III Persécution dans le royaume de Fingo. Jean Minami, Magdeleine, sa femme, et Louis, leur fils adoptif, avec Simon Taquenda, Jeanne, sa mère, et Agnès, sa femme. § IV. Persécution dans les royaumes de Saxuma et d'Amanguchi. Jacques Sacoïama. Melchior Bugendono. Damien l'Aveugle. Léon Xiquigemon. § V. Nouvelle persécution dans le Fingo. Joachim Girosaïémon, Michel Faciémon et son fils Thomas, Jean Tingoro et son fils Pierre. § VI. Persécution dans le royaume de Firando. Gaspard Nixiguenca, Ursule, sa femme, et Jean, leur fils. § VII. Mort du roi d'Arima et persécution exercée par son fils. Thomas Onda et sa famille. François et Matthieu, jeunes princes. Huit Martyrs brûlés vifs. Le tyran puni. § VIII. Persécution générale décrétée par l'empereur Daïfusama. Fermeté des chrétiens de Méaco. § IX. Persécution dans les royaumes d'Aqui et de Bungo. Benoît, ancien bonze. Deux familles éprouvées. Michel, Lin, son frère, et Maxence, sa femme. § X. Joachim et Thomas, de Facata. Adam, de l'île de Xiqui. Paul, du royaume de Jamaxiro. § XI. Persécution à Nangasaki et à Omura. Le frère Léonard Quimura et ses compagnons. Lin Toïémon. § XII. Dans le Bungo. Jacques Faïto, Balthasar et son fils Jacques. § XIII. Cinquante-deux Martyrs brûlés vifs à Méaco. § XIV. Ignace Xiquiémon, martyrisé à Fucimo. Conversion d'un bonze de mauvaise vie. Mathias, du royaume d'Arima. § XV. Simon Bocusaï et ses compagnons, dans le Bungo. Jean Ciu et Jean Ito, à Nangasaki. Léon Nonda, dans le Fingo. § XVI. Persécution dans le royaume d'Oxu. Un père ramené par l'exemple de son enfant. Joachim et Anne, de Mizusama. § XVII. Grande exécution à Nangasaki. Justa, sa fille Marie, et sa belle-fille Agathe. Paul Gazaïémon. Constance d'un enfant. § XVIII. Nombreuses victimes de la persécution à Jédo. Marie Jagera et ses compagnes. Massacre d'enfants. § XIX. François Sintaro et Mathias Squiraïémon, à Firoxima. Jean Cufroï, au royaume de Zio. § XX. Dans l'île de Nancaïa, Isabelle, mère de Damien, et sa famille ; Marie, veuve de Jean Sucamoto, et ses quatre fils. § XXI. Dans le royaume de Firando, Michel Fiémon et sa famille. § XXII. Cinq religieux brûlés vifs à Omura. Léon Misaqui et ses trois fils, dans le Bungo. § XXIII. Caïe et Jacques Coïci, brûlés à Omura. § XXIV. Organtin Tanxu et Lucie, sa femme, brûlés à Funaï. § XXV. Monique Oïva, tuée par ses parents, à Cubota. Trentedeux Martyrs brûlés vifs. § XXVI. Pierre Cabioïe et Susanne, Jean Naïsen et Monique, le jeune Louis, et leurs compagnons, exécutés à Nangasaki. § XXVII. Affreuse persécution dans le royaume d'Arima. Joachim Minesuïédaï, Gaspard Nagaïsosan, Louis Xinsaburo, Jean Tempeï, Barthélemi Sanuïémon, Simon Kéïsaïémon, Paul Uchibori, Léonard Massudadeuzo, et leurs compagnons. § XXVIII. Persécution dans la principauté de Jonezava. Louis Yémondono et sa famille, Paul Xiquibu, Antoine Anazava, et leurs compagnons. § XXIX. Persécution poussée au dernier degré de violence à Nangasaki. Isabelle et Siméon. Le père Antoine Iscida. § XXX. Jacques Cufioïe, Marie, sa mère. Léon Tasuque, son beau-père, et sa famille. § XXXI. Extrêmes cruautés exercées dans le royaume d'Arima. Thomas Quichibioïe et ses compagnons. Éclatante punition du tyran. § XXXII. Derniers efforts des missionnaires. Le père Sébastien Vieyra. Fin de la mission. Conclusion.